Enfant toi-même !

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Enfant toi-même !

Clownerie, de l’art d’être le parent de son enfant (et inversement)

À partir de 4 ans

Philomène et Foutrac sortent de l’enfance. Le Ministère de la famille leur donne l’ordre de passer du statut d’enfant à celui de parent.

Mais comment ? Comment devenir parent ? Peut-on être parent sans enfant ? Enfant sans parent ?

En incarnant tour à tour l’enfant, le parent, mais aussi le grand-parent, le grand-enfant-parent, le grand-parent-enfant, etc., Philomène et Foutrac cherchent les réponses, chacun à sa façon :
Philomène cherche dans les livres, pose chaque donnée l’une après l’autre et essaie d’anticiper les obstacles.
Foutrac expérimente, pousse une pièce par ici, tire un fil par là et recommence après la chute du tout.

Leur rencontre laissera le mérite aux questions d’avoir été posées et au puzzle des réponses de rester inachevé.

Que d’éclats de voix, de rires et de rebondissements pour de si grandes questions !

Enfant toi-même !

Le choix du thème

Les enfants jouent à être papa-maman par mimétisme ou pour se dire que « c’est comme ça et puis c’est tout » ou encore pour faire connaître à leurs parents les situations qui leurs déplaisent.

De leur côté, les parents, dans leur rôle, sont renvoyés à l’image de leurs propres parents et à leur enfance, à ce qu’ils y ont
trouvé de bon et à ce qu’ils ne voudraient pas reproduire.
Et cette parentalité, qui paraît si simple dans les jeux d’enfants, se révèle pleine de complexité et d’émotions contradictoires.

Certains parents peuvent par moment se sentir dépassés, écrasés par leur responsabilité et ne plus discerner où sont leurs
limites, devoirs, engagements envers l’enfant et la collectivité.

Être parent n’est pas une activité solitaire mais un échange continu avec l’enfant et l’entourage. Mais là encore, les bonnes
intentions de l’entourage apportent parfois des conseils contradictoires avec lesquels il faut savoir jongler.
Notre conviction est que dans le duo parent-enfant, l’apprentissage est réciproque et permanent.

Notre spectacle, loin d’apporter des réponses, se veut un reflet de ces interrogations. Il tente de prendre en compte un large
panel de famille mono, duo, rétro… Par sa forme légère et ludique, il suscite des remarques et des réflexions qui peuvent
initier un dialogue entre les enfants, les parents, les grands-parents, les enfants parents, les parents enfants, etc.

Le choix artistique

Le clown est un tendre passeur d’émotions et de dérisions. Il vit les siennes jusqu’au paroxysme.

Il s’emmêle avec la partie absurde de notre quotidien. Son attitude, chargée de nos enthousiasmes et de nos révoltes, nous aide à porter un regard humoristique sur nos défaillances.

Ni complètement adulte, ni tout à fait enfant, il est pourtant le reflet de chacun d’eux et propose aussi le contrepied de leurs comportements.

Il s’inquiète de la souffrance de la petite cuillère tout en mettant l’enfant à la machine à laver.

Là où nous mettons notre intelligence en action pour comprendre les concepts, lui cherche à les appréhender avec son corps (il tente de prendre le pied de la lettre).

Les questions ne l’intéressent que par les éléments qui les composent et non par le sens que l’on veut leur donner : demandez-lui l’heure, il vous offrira la petite aiguille de sa montre.

Pour lui, la logique est un fil qu’il dévide jusqu’à en perdre la bobine.

Ce personnage poétique nous rappelle que nous aussi, nous sommes mus par des utopies.

Vidéo

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